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Découvrir Vienne en cinq jours

1 février 2013

La Sécession à Vienne

Dans toute l'Europe, les progrès techniques et les transformations économiques, amorcés déjà dans la première moitié du 19ème siècle, s'amplifient à partir de 1850. Cet essort économique provoque l'agrandissement des capitales européennes. En 1857, l'empereur François-Joseph Ier donne l'ordre de démolir les remparts de la vieille ville et d'aménager un boulevard prestigieux : le Ring.

 Photos de Ringstrasse, Vienne
Ringstrasse (c) TripAdvisor

En quelques décennies, de nombreux bâtiments sont élevés de part et d'autre de cette artère. Les styles de ces édifices sont d'inspiration gothique, Renaissance, baroque.

 

Photos de Ringstrasse, Vienne
L'université sur la Ringstrasse de style néo-Renaissance. (c) TripAdvisor

Ce conformisme vis à vis des styles anciens, encouragé par les autorités de la ville, finira par exaspérer la jeune génération d'architectes et de plasticiens viennois. Le chef de file de la contestation est le peintre Gustav Klimt qui s'était vu confier la décoration des nouveaux palais du Ring, dans les années 1880 - 1890.

En 1886, l'Université lui commande trois peintures allégoriques - la Philosophie, La Médecine, La Jurisprudence - pour décorer le hall d'accueil. Elles seront refusées car jugées outrageantes pour les bonnes moeurs de l'époque.

En 1897, il fonde avec quelques amis, Josef Olbrich, Josef Hoffmann, une association nommée Secessionsstil ("le style de la Secession") et une revue Ver Sacrum ("Printemps sacré"). Dans son premier numéro, le critique littéraire Hermann Bahr donne l'esprit du mouvement : "Notre art n’est pas un combat des artistes modernes contre les anciens, mais la promotion des arts contre les colporteurs qui se font passer pour des artistes et qui ont un intérêt commercial à ne pas laisser l’art s’épanouir. Le commerce ou l’art, tel est l’enjeu de notre Sécession. Il ne s’agit pas d’un débat esthétique, mais d’une confrontation entre deux états d’esprit."

Ce mouvement artistique est contemporain du Jugendstil allemand, du Modern Style anglais, du Stile Liberty italien et de l'Art nouveau français.

Le style "Sécession" se caractérise par :

  • des formes organiques et la représentation de thèmes comme les poissons, les oiseaux et la végétation ;
  • des compositions florales stylisées ;
  • une abondance de courbes ;
  • une forte relation entre le texte (quand il est présent dans l'oeuvre) et l’image ;
  • une absence de perspective afin de suggérer une intemporalité.

 

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En 1898, Josef Olbrich construit au bord du Ring, près de la Karlsplatz, un pavillon d'exposition couronnée de feuilles de laurier dorées. Au frontispice, il fit écrire la devise de l'association que l'on peut traduire en français par "A chaque siècle son art, à l'art sa liberté".

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Pallas Athéna - Gustav Klimt - (c) Wikimedia Commons

De nombreuses expositions y furent organisés, ouvertes aux autres mouvements artistiques qui apparaissent un peu partout en Europe. A l'occasion de la deuxième exposition, il peint le célèbre tableau Pallas Athéna. Sous un mode ironique, il détourne la représentation traditionnelle du sujet en montrant sous le visage de la déesse aux traits d'une femme fatale une gorgone tirant la langue.

Un certain nombre de tableaux peints par Gustav Klimt sont exposés dans la galerie d'art du Belevédère supérieur.

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Judith (1901) - Gustav Klimt - (c) Wikimedia Commons

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Le baiser (1908) - Gustav Klimt - (c) Wikimedia Commons

 

Cependant, ces artistes ne sont pas les seuls à vouloir sortir Vienne de son conformisme. Otto Wagner - sans doute l'architecte le plus éminent de Vienne - entame aussi une rupture artistique à partir des années 1890.

 

Ankerhaus Immeuble No 10 - 2

 

En 1894, il construit au numéro 11 du Graben contrastant avec le style baroque qui prédominait alors dans cette place. L'édifice a été surnommé Ankerhaus, en raison du nom de la campagnie d'assurance Der Anker qui possèdait alors le bâtiment d'origine.

 

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En 1899, il édifie deux pavillons permettant l'accès à la station de métro de la Karlplatz. Ils font partie du partie du vaste projet d'aménagement du réseau ferré de la ville qui lui avait été confié. Les stations avaient été conçues pour se fondre dans leur environnement architectural, quel qu'il soit. Proximité du pavillon de la Sécession oblige, le style est résolument Sécessioniste avec son exubérance tout en dorures. Les plans ont été réalisés par lui-même et Josef Olbrich.

 En 1901, il dresse les plans d'une église d'inspiration byzantine, la Leopoldskirche, pour le Steinhof, asile psychiatrique de la banlieue viennoise.

 

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Leopoldkirsche (1903 - 1907), façade - (c) Doris Anthony, Wikimedia Commons

Elle illustre l'évolution d'Otto Wagner par rapport au style Sécession; au fil des ans l'architecte accorde moins d'importance aux aspects décoratifs pour se concentrer sur les éléments fonctionnels.

 

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Leopoldkirsche (1903-1907), interieur - (c) Jorge Royan, Wikimedia Commons

C'est ainsi que les surfaces ne présentent pas d'arêtes vives susceptibles de blesser les malades, le sol est incliné afin de faciliter le nettoyage, les bénitiers ont été conçus pour éviter les risques de contagion.

 

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Leopoldkirsche : vitraux réalisés par Koloman Moser - (c) Andrea Schaufler, Wikimedia Commons


A partir de 1903, des scissions apparaissent dans l'association. Koloman Moser et Josef Hoffmann créent une nouvelle association, Wiener Werkstatte ("Atelier Viennois") afin de promouvoir les arts appliqués. A l'instar du mouvement britanique "Arts & Crafts", les "WW" cherchent à rapprocher artistes et artisans.

 

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Josef Hoffmann - Chaise (1905) - (c) Proantic.com

 

A partir de 1906, des artistes comme le peintre Egon Schiele et l'architecte Adolf Loos commencent à se démarquer des conceptions esthétiques de la Sécession.

Sur le Graben, il y a deux réalisations d'Adolf Loos correspondant à sa période Sécession.

 

Immeuble No 13 par Adolf Loos

Le Magasin Knize au numéro 13  du Graben

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Les toilettes publiques (1905)

 En 1908, Loos publie un essai "Ornement et crime" où il condamne les excès décoratifs et défend le principe du dépouillement intégral dans l'architecture contemporaine.

Looshaus

Looshaus - Alexander Mayrhofer (c) Wikimedia

 

La Looshaus (1911) édifiée au numéro 3 de la Michaelplatz (en face du Hofburg) pour la société Goldman & Salatsch est une mise en application de ce principe.

 

egon-schiele-self-portrait-with-chinese-lantern-and-fruitsEgon Schiele - Autoportrait avec lanterne chinoise et fruits - (c) AllPoster.com

Concernant Egon Schiele, on peut regarder le tableau intitulé "La jeune fille et la Mort", peint en 1915, qui se trouve dans la galerie d'art du Belevédère supérieur.

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La jeune fille et la Mort - Egon Schiele - (c) @rt Galerie

 

Entre les numéros 10 et 11 de la place Hoher Markt se trouve un pont qui abrite l'horloge dite Ankeruhr du nom de la compagnie d'assurance Anker qui habitait l'immeuble. Elle a été réalisé en 1913 sur la base des plans dessinés par Franz von Matsch, peintre sculpteur. C'était un ami d'école de Gustav Klimt sans pour autant être toujours en phase avec lui sur le plan artistique, von Matsch étant moins provocateur et plus influencé par l'Art nouveau.

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La popularité de l'oeuvre vient de douze figurines représentant des personnages appartenant à l'histoire autrichienne qui défilent lentement toute la journée et paradent tous ensemble à midi sur un fond musical.

 

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4 décembre 2012

Vienne baroque

Le mot "baroque" vient du portugais "barroco" qui était utilisé pour désigner les perles de forme irrégulière. Il a été utilisé pour qualifier un nouveau mouvement artistique apparu dans plusieurs villes d'Italie à la fin du 16ème siècle, notamment à Rome. Il touche tous les domaines artistiques : sculpture, peinture, architecture, littérature, théâtre et musique.

L'esthétique baroque privilégie la liberté des formes, le foisonnement des couleurs, l'exagération des sentiments, la fantaisie, l'inattendue.

Encouragé par l'Eglise romaine, ce mouvement se répand dans la plupart des pays d'Europe. Il arrive tardivement à Vienne, au début du 18ème siècle. A cette époque, la menace Ottomane est enfin écartée et la ville s'est remise de la grande épidémie de peste de 1679 où 30000 personnes sont mortes de cette maladie.

A l'instar de la maison Habsbourg, la fortune des prélats et des aristocrates autrichiens est considérable ; ce qui va les conduire à rattraper leur retard par rapport à leurs voisins européens et à favoriser une forme du baroque appelé "rococo", caractérisé par la profusion des ornements. Vienne fait partie de ces villes qui adoptent toutes les audaces de ce style.

 

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L'église Saint Pierre qui se trouve à proximité du Graben, est un des premiers édifices religieux remaniés dans le style baroque.

 

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L'intérieur multiplie les effets de courbure, à commencer par la coupole qui est de forme ovale.

 

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A droite du choeur, il a été installé un groupe sculpté représentant le martyr du prêtre Jean Népomucène, canonisé en 1729.

 

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Selon la tradition, il aurait été jetté du haut du pont saint Charles à Prague.

...

Dans le centre-ville de Vienne, on trouve encore de nombreux immeubles construits au 18ème siècle. Par exemple, ne manquez pas d'emprunter la petite rue sinueuse Schönlaterngasse qui se trouve dans Fleischmarkt.

 

maison numero 6 lanterne

 

Elle doit son nom à l'élégante lanterne accrochée à la façade du No 6 de la rue.

 

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Au No 7 se trouve la maison du Basilic. C'est l'une des plus anciennes car elle était déjà mentionnée au début du 13ème siècle. Selon une légende relatée au 16ème siècle, un basilic, animal fantastique sortie d'un oeuf pondu par un coq et couvé par un crapaud, empoisonna de son haleine le puit de la maison où il avait fait son repaire. La fresque témoigne du courage d'un jeune boulanger qui le fit périr en lui présentant un miroir, le monstre ne supportant de se voir.

 

Immeuble baroque au 3 Sonnenfelgasse

 

 

La Schönlatergasse débouche sur la Sonnenfelsgasse. Au No 3, il faut s'arrêter pour regarder la belle façade baroque (1721) de l'Hilderbrandthaus.

En allant vers le sud de la cathédrale, on arrive sur la place des Franciscains. Son fronton date du début du 17ème siècle.

 

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A l'intérieur, se trouve un élégant autel baroque tout en marbre et or. 

 

A 200 m, à l'ouest, il y a une place appelée "Neue Markt". Au centre de celle-ci se trouve la fontaine Donner-Brunnen érigée entre 1737 et 1739 par Georg Raphaël, suite à une commande de la municipalité.

 

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La statue centrale est une allégorie de la Prudence, symbole de la sagesse animant le gouvernement de la ville. L'une des statues qui se trouve au pied de la statue centrale est un angelot qui tourne ostensiblement les fesses ... vers les fenêtres de l'immeuble de l'un des commanditaires dont le sculpteur voulait se venger.

 

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Sans doute inspirée par la Fontaine des quatre fleuves de la piazza Navona de Rome, le maître d'ouvrage a fait poser des statues sur les quatre margelles du bassin qui personnifient les quatre affluents principaux du Danube en Haute et Basse Autriche. Les rivières Ybbs et March sont représentées  par deux nymphes. La rivière Traun est représentée par un jeune pêcher au harpon tandis que la rivière Enns est associée à un vieux passeur barbu.

 

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Les jugeant trop impudiques, l'impératrice Marie-Thérèse les fit retirer. Les statues furent remises en 1801.

 

Une autre rue pittoresque, à cause de ses habitations, se trouve dans le quartier de l'Opéra. Elle s'appelle Annagasse.

 

Maison a la carpe bleue - 4

 

 

La maison "Zum blauen Karpfen", au No 14, doit son nom à la carpe bleue qui orne la façade depuis le début du 18ème siècle. A l'époque, cette maison était une taverne.

 

Eglise St Anne - 1

 

 

Vous pouvez aussi visiter l'intérieur de l'église dédiée à Saint Anne, édifiée dans le style gothique au 15ème siècle puis remaniée dans le style baroque (1747).

Toujours en continuant vers le sud de la ville, on arrive dans le quartier de Wieden.

 

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La Karlskirche, église dédiée à Saint Charles-Boromée, se trouve sur la place Saint Charles. Elle a été commandée par Charle VI à la suite d'un voeu formulé durant la peste de 1713. Les plans sont de l'un des grands architectes baroques de l'époque : Johann Berhnard Ficher von Erlach. L'église fut achevée en 1737, soit 15 ans après la mort de son concepteur.

Saint Charles Borromée a été archevêque de Milan au 16ème siècle. Durant l'épidémie de peste qui sévit dans la ville en 1576, il venait s'occuper des malades en leur apportant des soins et un réconfort moral.

 

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Les deux colonnes sont inspirées de la colonnes de Trajan à Rome. Les bas-reliefs illustrent la vie de Saint Charles Boromée.

 

 

 

6 octobre 2012

Vienne en musique

"Sans musique, la vie serait une erreur" écrivait Friedrich Nietzche dans "Crépuscule des idoles". Visiter Vienne sans assister à un concert de musique classique serait aussi une erreur en raison du nombre important de compositeurs qu'elle a accueillis grâce au mécennat des Habsbourg : Haydn, Schubert, Beethoven, Strauss ... sans oublier naturellement Mozart le plus célèbre des compositeurs autrichiens.

Mozarthaus

Parmi les 18 appartements qu'il a occupé à Vienne, seul le 5 Domgasse peut être visité car l'immeuble a été transformé en musée (Mozarthaus). Pour les autres, je vous conseille la lecture du livre d'Isabelle Duquesnoy intitulé "Les Confessions de Constanze Mozart", paru chez Plon, en raison de son travail très important de reconstitution historique. Concernant cet appartement, occupé entre 1784 et 1787, Isabelle Duquesnoy fait dire à Constanze, l'épouse de Mozart, le témoignage suivant : "Notre demeure est sans nul doute la plus majestueuse de nos adresses. ce huitième logis (du couple) pourrait être bien le dernier, celui dont les murs soutiendront les premiers pas de leur fils Carl. La table de travail de Wolfgang se trouve à présent sous un plafond largement orné; le médaillon central couronne la beauté, célébrée par trois angelots. Chacun porte une guirlande de fleurs recouverte d'or. Entre les ornements plus petits, le marbre rose frôle des croisillons d'or."

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Sous le règne de Léopold Ier (1657-1705), 408 opéras avaient été créés. Aujourd'hui, Vienne possède de nombreuses salles de concert et les scènes de la ville proposent des manifestations depuis la musique classique jusqu'à la musique contemporaine. Toute l'année, il y a des festivals. Les amateurs d'opéra ont ici la possibilité de rencontrer des stars internationales.

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Un des symboles de la popularité de la musique classique à Vienne est l'Opéra national, inauguré en 1869 par l'empereur François-Joseph, avec le Don Giovanni de Mozart. Un opéra qui fut joué pour la première fois à Prague en 1787 puis à Vienne en 1788, au Hofburgtheater, construit en 1741 sur la Michaelerplatz par l'impératrice Marie-Thérèse.

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Si à Prague l'accueil fut triomphal, l'opéra n'eut pas le succès escompté à Vienne. Le commentaire de l'empereur Joseph II, féru de musique, fut : "C'est divin et peut être plus beau que Figaro, mais ce n'est pas un plat pour les dents de mes viennois". Ce à quoi Mozart répondit avec raison : "Laissons leur le temps de mâcher".

 

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L'Opéra national se trouve au sud de la cathédrale, en bordure du Ring, boulevard circulaire construit sur les vestiges des anciens remparts de la ville, démolis sur ordre de l'empereur François-Joseph, en 1857.  Parmi ses directeurs, il y a eu de grands musiciens comme Gustav Mahler, Richard Strauss, Karl Böhm, Herbert von Karajan, Léonard Bernstein, Pierre Boulez ... Actuellement, le directeur est un français, Dominique Meyer.

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L'Opéra national est l'une des rares institutions présentant à son public une oeuvre différente chaque soir. Près de 2000 personnes assument le bon fonctionnement de l'établissement, une centaine s'occupant exclusivement des constumes et des décors. Faute de place, ces derniers sont entreposés à quelques kilomètres d'ici, ce qui génère des rotations incessantes de sorte que l'Opéra national donne l'impression d'être un chantier permanent.

 

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(c) Wiener Staatsoper - Michael Pöhn

 

L'Opéra national connu une longue eclipse de 10 ans, entre 1945 et 1955, à cause d'un incendie provoquée par une attaque aérienne lors de la seconde guerre mondiale. Pour la réouverture, coïncidant avec la signature de l'accord mettant fin à l'occupation de l'Autriche par les Alliés, il avait été choisi de jouer Fidélio de Beethoven, autre géant de la musique classique enterré à Vienne, un opéra dont le personnage principal retrouve la liberté après avoir été injustement accusé.

 

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A 300 m de l'Opéra, à l'angle de l'Annagasse et de la Seilerstatte, se trouve l'ancien palais de l'archiduc Charles, frère cadet de l'empereur François-Joseph. En 2000, il a été transformé en Maison de la musique (Haus der Musik) proposant au visiteur plusieurs centres d'intérêts.

Musee de la musique - 1

 

Dans la cour du rez-de-chaussée, un piano est à la disposition de ceux qui veulent jouer de cet instrument.  Le billet d'entrée est de 11 euros pour un adulte.

Au premier étage se trouve le musée de l'orchestre philarmonique de Vienne, fondé en 1842 par Otto Nicolaï qui habita précisément à cet étage.

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(c) fotodienst / Anna Rauchenberger

Vous pourrez devenir le chef d'orchestre virtuel devant un écran où l'orchestre philarmonique de Vienne jouera en suivant vos mouvements de baguette. Toutes les heures sont projetées les meilleurs prestations.

 

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Au deuxième étage, il a été aménagé une "sonosphère",  ensemble d'animations interactives constituant un musée du son qui vous entraîne de façon ludique dans le monde des sonorités.

Au troisième étage, l'oeuvre et la vie des grands maîtres de la musique viennoise sont retracés.

Au quatrième étage, de nouvelles expériences musicales seront proposées au visiteur, à partir d'octobre 2012.

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Depuis l'Annagasse, deux rues vous séparent de la Rauhensteingasse où au numéro 8 mourut Mozart, le 5 décembre 1791, à l'âge de 35 ans. Mozart fut inhumé au cimetière Saint Marc (St Marxer Friedhof), situé à l'extérieur de la vieille ville. Les rites funéraires préconisés par Joseph II ("le seul dessein de l'enterrement est la décomposition rapide du corps") font qu'il fut enterré dans un tombeau communautaire.

[...]

Pour la sépulture anonyme
Que tu fis à Monsieur Mozart
Sans croix ni rien sauf pour la frime
Un chien, croque-mort du hasard
Pour les poètes que tu glisses
Au chevet des adolescents
Quand poussent dans l´ombre complice
Des fleurs du mal de dix-sept ans
[...]

Thank you Satan - Léo Ferré

 

Toutefois, par rapport au texte de la chanson de Léo Ferré, il faut préciser qu'un tombeau communautaire, selon Isabelle Duquesnoy, n'était pas une fosse commune destinée à ceux dont la famille n'avait pas les moyens de payer une sépulture mais un lieu d'inhumation ordinaire pour un enterrement de troisième classe qui correspondait à la situation du couple sachant que : la première classe était réservée aux aristocrates et  la deuxième classe était accessible aux familles bourgeoises aisées compte tenu du coût de la cérémonie. Généralement, il y avait six places dans un tombeau communautaire. Au bout de huit ans, le tombeau était ouvert afin d'ôter les restes et laisser la place aux nouvelles dépouilles.

Par contre, il est exacte qu'il n'y avait pas de croix ni même de stèles et plaques gravées car elles étaient interdites à Vienne pour les roturiers. Les tombeaux communautaires étaient donc anonymes.

L'emplacement exacte du tombeau n'a jamais pu être localisé de sorte que ce qui reste de Mozart ... c'est son oeuvre musicale dont nous avons tous en tête quelques notes, tant ce musicien savait si bien associer la rigueur de la composition et la légèreté de la mélodie.

Si, au dire de Mozart, il fallait laisser aux viennois "le temps de mastiquer", il faut rendre aussi hommage à son épouse, Constanze, qui réussit à trouver suffisamment d'énergie pour récupérer l'argent du Requiem et le faire achever, protéger les droits d'auteur de son défunt mari ainsi que de leurs deux enfants, organiser des concerts dans lesquels elle chanta personnellement ses arias préférés et promouvoir sa musique dans l'Europe toute entière. Constanze put ainsi payer les dettes du ménages et élever ses deux enfants.

 

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Plutôt que d'aller dans le cimetière Saint Marc pour trouver le modeste monument que fit élever la municipalité de Vienne un siècle après sa mort, retrouver donc Mozart au travers de sa musique jouée dans l'une des nombreuses salles de concert de la ville.

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Par exemple, au Musikverein, inauguré en 1870 par l'empereur François-Joseph. Il abrite l'Orchestre philharmonique de Vienne qui joue le concert du Nouvel an retransmis en direct dans l'Europe, le premier jour de l'année. Cependant, d'autres formations s'y produisent comme le Wiener Mozart Orchester.

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Les musiciens, les chanteurs et les solistes de cette formation se produisent en costumes et perruques du 18ème siecle de façon à recréér l'ambiance des concerts de l'époque baroque où il était d'usage de représenter quelques mouvements de symphonies et de concertos entrecoupés de temps à autre d'un air ou d'un duo tiré des opéras les plus célèbres. Pour ces concerts appelés alors "Académies Musicales", on choisissait naturellement les plus belles pièces d'un compositeur, et ces programmes trouvaient toujours un écho très favorable.

 

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Le programme qui vous est proposé respecte les principes de ces académies musicales. Tous les extraits musicaux qui sont joués ont été composés par Mozart. Néanmoins, l'orchestre se fait un plaisir de vous offrir à la fin de la représentation au Beau Danube bleu ou à la marche de Radetski, airs célèbre de la dynastie Strauss, en échange des applaudissements chaleureux du public.

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Pour une soirée vraiment exceptionnelle, la formule "Premium Pass" à 105 euros vous permet de diner dans un bon restaurant avant le spectacle et une place en catégorie A.  Le site internet du Wiener Mozart Orchester mentionne le restaurant Korso, au 2 Mahlerstrasse, pratiquement en face de l'Opéra national.

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Il se peut aussi que vous soyez convié à l'hôtel Bristol qui se trouve sur le Ring, hôtel de prestige prisé des divas ... presque une annexe de l'Opéra national !

 

Néanmoins, la musique ne se réduit pas à l'exhibition de virtuoses aussi doués soient ils car elle est aussi la passion d'innombrables inconnus pour qui le fait de se produire devant un public est à la fois un défi et une fièreté. Ils permettent aussi à des oeuvres caritatives (même si les musiciens professionnels le font parfois également) ou d'intérêt général de récolter des fonds.

 

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Si votre budget spectacle est modeste, et que vous aimez la musique religieuse, alors vous pouvez vous rendre à l'Eglise Saint Pierre qui se trouve à quelques dizaines de mètres du Graben. Plusieurs fois par semaine, le soir, vers 19h, un concert de musique religieuse, réunissant orgue et chanteurs sollistes amateurs est donné. En échange, le public est invité à participer aux frais de fonctionnement et d'entretien de l'église.

 

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Le fait d'avoir les chanteurs derrière vous, en hauteur, produisent grâce à l'acoustique exceptionnelle de l'église Saint Pierre une sensation de musique céleste apte à produire le ravissement du public.

 

Quelques sites internet :

 

Maison de Mozart :

http://www.mozarthausvienna.at


Maison de la musique :

http://www.hausdermusik.at

 

Opéra national :

http://www.wiener-staatsoper.at

 

Musikverein :

http://www.musikverein.at

 

Wiener Mozart Orchester :

http://www.mozart.co.at

 

Eglise St Pierre :

http://www.peterskirche.at

 

Réservation de spectacles :

http://www.ViennaTicketOffice.com

29 août 2012

Schönbrunn : bienvenue chez les Habsbourg

Le château de Versailles a suscité bien des envies chez les souverains européens au 18ème siècle. Tout comme Louis XIV a fait construire son château sur le site du pavillon de chasse bâti par son père, Léopold Ier fit reconstruire dans le domaine forestier acquis au 16ème siècle par son ancêtre, l'empereur Maximilien II, le château de chasse détruit par les Turcs ottomans lors du second siège de Vienne en 1683.

Le château doit son nom à la belle fontaine (schöner brunnen) découverte par l'empereur Matthias lors d'une chasse, au début du 17ème siècle.

Léopold Ier voulait un château encore plus majestueux que celui de Louis XIV. Néanmoins, réalisme économique oblige, un bâtiment plus modeste fut construit et qui devint la résidence d'été de la famille impériale. Les successeurs de Léopold Ier (Joseph Ier et Charles VI) manifestèrent peu d'intérêt pour ce château.

C'est la fille de Charles VI, Marie-Thérèse qui donna au château et au parc leur aspect actuel. Elle eut seize enfants or le protocole voulait que chaque membre de la famille impériale a droit à cinq pièces, contraintes largement satisfaites par le château qui en compte pas moins de 1441. Parmi ces seizes enfants, dix parvinrent à l'âge adulte, citons les deux dernières filles : Marie Caroline épouse de Ferdinand Ier, roi des Deux Siciles et Marie Antoine épouse de Louis XVI, roi de France. Du temps de l'impératrice, la Cour y passait une partie de l'année, soit un millier de personnes environ.

C'est dans ce château que fut signé en 1815 l'Acte final du Congrès de Vienne qui scelle la fin de l'empire constitué par Napoléon Ier qui y avait établi son quartier général par deux fois : après la victoire d'Austerlitz (1805) et après la victoire de Wagram (1809).

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C'est dans la vaste cour qu'avait lieu les revues de l'empereur Napoléon Ier.

Plusieurs autres personnes ont contribué à la notoriété de ce château : le fils de Napoléon et de sa seconde épouse Marie-Louise d'Autriche, petite fille de Marie Caroline, adversaire résolue de la Révolution française puis de Napoléon Ier, et surtout Elisabeth d'Autriche, plus connue sous le surnom de Sissi, épouse de l'empereur François-Joseph Ier.

Par rapport à Versailles, on peut être déçu par le manque d'audace de la façade revêtue du "jaune impérial" dont on badigeonnait les bâtiments officiels. Une couleur qui procure beaucoup de charmes à la construction lorsque le soleil est bas sur l'horizon.

Par contre, à la différence de son grand frère Versaillais, Schönbrunn n'a pas eu à subir les affres d'une révolution. Néanmoins, le château fut endommagé durant la seconde guerre mondiale puis restauré. Il est classé au patrimoine mondiale de l'UNESCO depuis 1996. Tout l'intérieur continue de rappeler la famille impériale et cette étiquette écrasante qu'abhorrait tant Sissi. La décoration rocco ou exotico-tropicale, les soieries, les meubles en bois de rose, les palissandre incrustée de nacre, les stucs provoquent le ravissement du visiteur.

La formule "Grand Tour" vous propose de visiter 40 pièces, au prix de 13,50 euros par adulte. La durée de la visite avec audioguide (inclus dans le prix) est d'environ 50 minutes. Mauvaise nouvelle pour les photographes amateurs : les photos sont interdites même sans flash. Par contre, le magasin du musée propose un CD de photos au prix de 9,90 euros.

La visite commence par les appartements de François Joseph. Ils montrent que l'empereur menait une vie simple et bourgeoise.

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Salon en noyer. Cette pièce doit son nom aux riches lambris en noyer qui ornent les murs. François Joseph y donnait ses audiences deux fois par semaine. Il pouvait recevoir jusqu'à cent personnes en une matinée sachant que les audiences duraient généralement quelques minutes.

Cabinet travail Francois Joseph

Cabinet de travail. François Joseph, très travailleur, passait dans cette pièce de longue journée qu'il commençait très tôt le matin, vers 5 heures.

Les deux tableaux représentent François Joseph et Sissi. L'empereur aimait son épouse mais Sissi n'était pas faite pour la vie d'impératrice et regrettera son mariage, malgré l'estime qu'elle portait à son époux, puisqu'elle écrira à ce sujet :

"Le mariage est une institution absurde. Enfant de 15 ans, on est vendu à autrui. On prononce un  serment qu'on ne peut ni comprendre, ni renier et qu'on regrettera ensuite pendant 30 ans sinon plus".

Chambre Francois Joseph

Chambre à coucher occupée par François Joseph après la mort de Sissi. L'empereur qui avait déjà 68 ans se réfugia dans le travail et sa relation avec l'actrice Katarina Schratt, une relation commencée 12 ans plutôt avec la complicité de Sissi qui y voyait une compensation pour son époux qu'elle délaissait au profit de ses voyages et séjours à l'étranger afin d'atténuer son mal de vivre.

Salon des chevaux

Salon des chevaux, orné de portraits sur cuivre de chevaux des écuries impériales sous Charles VI, le père de Marie-Thérèse. C'est dans cette pièce que François Joseph, Sissi et leurs enfants déjeunaient.

Salle Napoleon

La chambre de Napoléon. A l'origine, elle était dévolue à  la jeune Marie-Thérèse. Napoléon y dormit en 1805 et 1809. Son fils, portait le titre de duc de Reichstag en Autriche, y mourut à l'âge de 21 ans.

Parmis les appartements du châteaux, ceux aménagés par Marie Thérèse sont les plus somptueux.

Salon des ceremonies

Le salon des Cérémonies. Le tableau central est un portrait de Marie Thérèse.

Grande galerie

La Grande Galerie, plus de 40 m de long et 10 m de large, était éclairée par un milier de bougies les soirs de bals. Loin d'être une femme austère, Marie Thérèse aimait les fêtes et les bals.

Plafond grande galerie

Le plafond de la Grande Galerie avec sa fresque allégorique.

Cabinet chinois circulaire

Le cabinet chinois circulaire. Les décors datent de l'époque de Marie Thérèse qui y tenait ses réunions. Au centre, il y avait une trappe qui permettait de faire monter une table chargée d'une collation.

Salle vieux-laque

Le salon vieux-laque. Cette pièce fascinante à cause de ses panneaux chinois revêtus d'or a été aménagée par Marie Thérèse pour y habiter, après la mort de son époux, François Stéphane de Lorraine (son portrait est au centre du mur). L'impératrice était très attachée à son époux au point d'avoir envisagé d'abdiquer. Cependant, en raison de désaccord politique avec son fils héritier, Joseph II, elle décida de garder le pouvoir jusqu'à sa mort.

Napoléon en fit son cabinet de travail et il servit de salon à son fils dans les derniers mois de sa vie.

Salle du million

La salle du million doit son nom au million de florins dépensés par Marie Thérèse pour les boiseries en bois de rose chinois dans lesquelles sont encastrées des miniatures persannes et hindoues de grande valeur. A l'angle, il y a un buste de Marie Thérèse à l'âge de seize ans, en porcelaine.

 

Si il y a beaucoup d'affluence, il est possible que le temps d'attente pour la visite soit important, une heure environ. Dans ce cas, on vous suggérera de visiter d'abord le parc du château dont l'accès est gratuit.

Vous êtes interessé ? Oui ? Alors suivez-moi, je vous emmène !

Le parc du château de Schönbrunn a été créé en 1705 par Jean Tréhet, élève d'André Le Nôtre, jardinier de Versailles.

Marie Thérèse et son époux, François Stéphane de Lorraine firent remanier les jardins au goût baroque autrichien, où se mêlent la mode rococo et le goût de l'antique. Leurs sucesseurs continuèrent à l'entretenir et à l'embellir. Hormis les deux petits jardins à droite et à gauche du palais qui étaient réservés à la famille impériale, le reste du parc était ouvert au public, même quand l'empereur séjournait dans le château.

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Les parterres devant le château.

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La fontaine de la Naïade (Najadenbrunnen).

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Fontaine de l'obélisque (Obelisk), érigé sur la grotte des Sybilles et orné de hiéroglyphes fantaisistes censés relater l'histoire des Habsbourg.

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Les "Ruines romaines" (Römische Ruine) sont ... fausses ! Elles témoignent de l'évolution de la mode en matière de jardin chez les aristocrates européens, à partir de la seconde moitié du 18ème siècle. La géométrie des tracès est moins rigide et plus liberté est laissée à la nature afin d'avoir des décors plus champêtres (le Hameau de la Reine Marie-Antoinette) ou plus buccoliques comme ici.

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Au pied de la colline qui ferme la perspective depuis le château, se trouve la fontaine de Neptune, entouré de nymphes marines, d'hippocampes et autres éléments de la mythologie antique. C'est la dernière fontaine édifiée par Marie-Thérèse.

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En continuant l'ascension de la colline, vous arriverez à la Gloriette. Cette élégante construction à colonne ressemble à un arc de triomphe. C'est encore Marie-Thérèse qui l'a fait construire pour rappeler la bataille de Kolin (1757), un des épisodes fameux de la Guerre de Septs ans (1756-1763), souvent comparée avec la première guerre mondiale en raison du grand nombre de pays et de territoires impliqués, où l'armée autrichienne remporta une victoire sur l'armée prussienne de Frédéric II, épargnant ainsi à Vienne un siège.

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Depuis la terrasse, il y a une belle vue sur le domaine de Schönbrunn et l'ouest de Vienne.

Après la visite du château, je vous conseille de repartir en direction du musée des Carosses où se trouve une importante collection de carosses, notamment ceux utilisés par Marie Thérèse, Napoléon, François Joseph et Sissi.

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Au bout de l'allée, vous sortez de Schönbrunn et vous arrivez dans le quartier de Hiezting, très à la mode à la fin du 19ème siècle, fréquenté par de nombreux artistes et intellectuels. A proximité, se trouve un pavillon orné de la couronne impériale réalisé par Otto Wagner, le conseiller en architecture de François Joseph. Entre 1894 et 1901,  il a réalisé l'aménagement du réseau ferré urbain. Avec ses collaborateurs, il conçut les infrastructures et les 36 stations du projets. Plus exactement, il faudrait dire 35 + 1 car le pavillon que vous voyez était réservé exclusivement à la famille impériale. Il est à noter que François Joseph ne l'a vit qu'une voit ... le jour de son inauguration ! Aujourd'hui ce pavillon est désafecté au profit d'un aménagement plus récent situé à 50 m... et ouvert au public !

 

Site internet conseillé  :

http://www.schoenbrunn.at/fr.html

Vous trouverez notamment la bande sonore de l'audioguide pour la visite des appartements du château.

Les photos des appartements du château et la vue depuis la Gloriette sont soumis au droit de copie de Schloss Schönbrunn Kultur und BetriebsgesmbH.

24 août 2012

Saveurs viennoises

Voici quelques gourmandises typiquement viennoises bien loin de ce que nous appelons en France "viennoiserie".

 

Apfelstrudel

L'Apfelstrudel est un gâteau traditionnel en Autriche. Il est constitué d'une pâte feuilletée fine et fourrée de gros morceaux de pommes acidulées et de raisins secs, accompagné de canelle. Il est servi de préférence chaud avec de la crême fraîche ou une boule de glace.

 

Kaiserschmarrn avec compote de quetsches

 

Le Kaiserschmarrn (crêpes de l'Empereur) est un dessert bien connu en Autriche. C'est une crêpe épaisse, grossièrement coupée en lanières. Il est généralement servi tiède, saupoudré de sucre glace et accompagné de compote de pommes ou de prunes.

 

Pour le plat principal, le choix est vaste. Il témoigne de la diversité des peuples vivant dans l'empire autrichien : allemands, bohémiens, slovaques, juifs, hongrois, italiens, croates, slaves, ...

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Au Stifsrestaurant qui se trouve à l'entrée de l'abbaye de Melk, j'ai commandé un Geselchtes qui est du porc fumé servi avec de la choucroute et de la mie de pain (comme pour le goulash).

 

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Au restaurant Wiener Stadtbräu (associé à Chattanooga) qui se trouve au 29a du Graben, j'ai demandé un Wiener Schnitzel, escalope de veau panée accompagnée de pommes de terre persillées avec une sauce aux airelles.

 

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Avant d'aller au spectacle, vous pouvez prendre une petite collation chez Trzesniewski,  snake réputé à Vienne depuis plus d'un siècle.

Canapes chez Trzesniewski

Il y est proposé des canapés au pain de seigle, nappés d'oeufs mimosa, gorgonzola, concombre ou hareng fumé (1,10 euro le canapé). A déguster debout ou assis, avec une bière ou tout autre boisson de votre choix. L'établissement se trouve au début de la Dorotheergasse, à quelques mètres du Graben.

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